CHANGEMENT DANS L'USAGE DE LA CRAVACHE: DESACCORD DES DRIVERS ET JOCKEYS FRANCAIS

Comme on le sait, le mardi 1er avril, les nouvelles règles relatives à l'utilisation de la cravache entreront en vigueur pratiquement dans toute l'Europe. Des règles qui, dans plus d'un cas, suscitent des réactions, non pas tant sur l'objectif des mesures, qui est évidemment apprécié de tous, mais sur leur application. Hier. Le représentant des drivers et jockeys français Sébastien Hardy s'est exprimé, faisant part de la perplexité de la catégorie face aux nouvelles règles et demandant quelques changements dans le règlement également et par rapport aux pénalités :

Dans une interview publiée sur le site de Paris Turf, Hardy a déclaré : « Après plusieurs consultations avec les drivers et les jockeys et en leur nom, je voudrais exprimer notre mécontentement et notre désaccord avec les nouvelles règles sur l'utilisation de la cravache. L'objectif premier de ces nouvelles règles était d'interdire l'utilisation de la cravache avec élan. Empêcher les drivers de lever la main et le poignet au-dessus de l'épaule était à notre avis la meilleure solution. Ne plus permettre aux drivers de lever le coude est trop catégorique. La plupart des drivers sont d'accord avec cette observation. Contrairement à d'autres pays européens, la France organise des courses sur tous les types de pistes et sur toutes les distances. Or, on ne présente pas un cheval de la même façon, avec le même harnassement, sur un parcours de 1 609 mètres sur sable que sur un parcours de 3 000 mètres sur herbe. L'utilisation de la cravache peut donc varier en fonction de ces paramètres. Je suis le premier à vouloir sanctionner un professionnel trop brutal avec un cheval en le fouettant. Mais en matière de bien-être animal, il ne faut pas être naïf. Si pendant la compétition, la cravache ne peut pas être utilisée de la même manière, le matin, à l'entraînement, ce sera différent. Nous le savons tous. Et lorsque deux chevaux se disputent la victoire, comment réagiront les parieurs qui verront leurs drivers ne pas bouger sur leurs sulkys pour défendre au mieux leurs chances ? Il n'est jamais trop tard pour changer ou modifier une règle. Si aucune mesure n'est prise, les professionnels peuvent envisager d'en prendre d'autres. "Dans un premier temps, ne pas imposer les pénalités et les amendes pendant les deux premières semaines semble être la meilleure solution.