CHEVAUX ITALIENS DE SELLE, UNE TRADITION DE LONGUE DUREE

Le secteur des chevaux de selle, inhérent surtout à la sphère d'intérêt de Masaf, est certainement vital, comme le montrent les données sur le nombre de chevaux nés, qui en 2024 s'élève à 1951, c'est-à-dire presque le même nombre que celui enregistré par les éleveurs de chevaux de course au trot. Une tradition qui ne s'est pas démentie au fil du temps et qui constitue un réservoir de chevaux numériquement important pour l'activité de compétition, si l'on considère qu'un total de 2483 chevaux ont participé aux différents circuits Masaf au cours de l'année qui vient de s'achever et qui ont également produit des résultats sur la scène internationale, comme celui enregistré par la jument Zuly BHB lors des Championnats du monde des jeunes chevaux de la FEI WBFSH qui se sont déroulés à Lanaken, en Belgique, du 17 au 22 septembre dernier. La jument, élevée par Ilenia Baesso, et habilement montée par le cavalier Diego Pagano du Girasole Team, a remporté la médaille d'argent dans la catégorie des 5 ans. Il s'agit d'un couple entièrement italien qui a donné à l'élevage de chevaux de selle un résultat prestigieux, de mémoire jamais obtenu auparavant.
Pour compléter le discours sur l'importance du mouvement, il est impossible de ne pas mentionner le nombre d'équidés enregistrés dans les différents stud-books, qui s'élève à 28 689. Parmi ceux-ci, nous comptons des races différentes et spéciales en ce qui concerne la biodiversité, dont la protection, la promotion et la valorisation constituent l'un des principaux objectifs du ministère. Et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la préservation d'un patrimoine génétique, qui est l'expression de la sélection naturelle et qui a donc une valeur intrinsèque en soi d'un point de vue biologique.
Entre autres, l'Italie, par rapport à beaucoup d'autres pays européens, conserve encore un nombre considérable de races autochtones, dans certains cas avec des effectifs faibles mais toujours importants pour la continuation de la race avec des projets spécifiques, dont beaucoup sont reconnus et protégés par la FAO, ce qui est une incitation supplémentaire à poursuivre également ce type d'activité.
Cependant, l'activité ministérielle sur le sujet des chevaux de selle ne s'arrête certainement pas à ces étapes. Un aspect certainement intéressant et de première importance est celui de la garantie du respect du bien-être des poulains qui participent au circuit d'élevage organisé par Masaf, mais aussi à ceux d'autres disciplines. Un respect qui se traduit, par exemple, par des contrôles antidopage et le respect des règles de protection des chevaux, tant lors des compétitions que dans les centres d'élevage et d'entraînement. La prévention et la lutte contre le dopage, bien sûr, mais aussi l'attention portée à la bonne croissance compétitive et technique des chevaux et la protection visant à éviter les traumatismes dus à une activité compétitive exagérée. Les traumatismes physiques chez un jeune cheval peuvent également affecter l'aspect mental et, par conséquent, toutes les stratégies et garanties doivent être mises en place pour s'assurer que le cheval arrive à l'âge adulte avec un bon équilibre mental. Comme pour les enfants, les phases d'entraînement déterminent l'attitude mentale future du poulain. Un poulain sans traumatisme est une garantie pour le cavalier qui le montera à l'âge adulte. La protection du poulain est donc la protection du cavalier.
De cela dépend aussi l'affection du public, qui peut diminuer si un manque de respect pour l'animal est détecté ; en protégeant les animaux et les personnes, nous faisons un investissement pour assurer les disciplines équestres dans l'avenir. Masaf s'intéresse également à l'activité des chevaux en fin de carrière. L'objectif est de réussir de plus en plus à l'avenir à garantir une seconde vie aux chevaux athlètes. Ils peuvent être utilisés dans différents domaines, notamment la formation/découverte des plus jeunes, qui peuvent apprendre à interagir respectueusement et correctement avec le cheval depuis le sol, puis se familiariser progressivement avec lui en selle. A cette fin, des discussions sont en cours, parfois déjà bien avancées, avec le Fise, Fitetrec-Ante, l'Asi et d'autres organismes de promotion du sport.
Dans ces conditions, la décision de reprendre une table ronde technique de travail et de comparaison semble plus que nécessaire. L'intention de la Direction Générale est de reprendre un processus d'évolution et de modernisation des différentes réglementations concernant le cheval de selle italien, en particulier dans la partie concernant l'élevage et la sélection. Pour ce faire, il était nécessaire de relancer une discussion qui s'était arrêtée il y a plusieurs mois et de rouvrir un débat qui tient à cœur aux représentants des associations italiennes de chevaux de selle.
Une importante table ronde technique s'est donc tenue le mercredi 5 février, convoquée par le responsable du DIPP III et à laquelle ont participé des représentants de la Commission technique centrale du cheval de selle.
Au cours de la discussion, on a beaucoup parlé de l'élevage et de la relance du processus sélectif de la race et, à cet effet, on a énoncé les premières propositions à mettre sur la table afin d'arriver à une nouvelle définition exhaustive du sujet. L'objectif est de concrétiser une proposition sous la forme d'un projet.
Selon les intentions des participants à la « table », ce nouveau projet de sélection mettrait en œuvre celui introduit en 2019, qui se basait sur les qualités génétiques et les résultats sportifs sans toutefois analyser les sujets avec des tests en station. L'introduction de ce système de sélection rendrait la sélection des éleveurs italiens de Sella conforme aux normes des principaux stud-books européens et permettrait aux éleveurs italiens d'être distribués sur le marché européen, en donnant du prestige à l'élevage italien et en créant de nouvelles opportunités commerciales.
Il en ressort que nous avons besoin d'un plan de sélection concret, entièrement « Made in Italy », prenant également exemple sur l'étranger, comme la Belgique qui, au cours des 10/15 dernières années, a réalisé un saut qualitatif important, déjà pris en exemple par de nombreux pays européens, visant à valoriser les meilleurs étalons italiens Sella à envoyer à la reproduction afin de consolider l'incontestable progrès génétique réalisé ces derniers temps.
Parmi les différentes propositions qui ont été présentées et qui seront résumées au cours des prochaines réunions, il convient de noter les suivantes
- la nécessité de planifier longtemps à l'avance les manifestations du Livre Généalogique afin de les organiser au mieux, en renforçant également la collaboration déjà efficace entre le Livre Généalogique et l'association des éleveurs ;
- la demande d'organiser la participation du Livre généalogique de la Sella italienne à des manifestations internationales d'élevage afin de faire connaître la Sella italienne et ses produits au niveau européen, en créant ainsi un marketing international.
Au-delà des différents thèmes abordés, il convient de souligner la grande satisfaction exprimée par tous les participants d'avoir pris part à une réunion au cours de laquelle ont été jetées, sans aucun doute, les bases de la réalisation de ce projet à partir des poulains nés en 2023.
Over and above the various topics, it is worth noting the great satisfaction expressed by all the participants for taking part in a meeting at which the foundations were undoubtedly laid for this project to be realised starting with foals born in the year 2023.