EST-CE QUE POMPEO ET KLAYNN SERONT LES HEROS DU ITALIAN GUINEAS DAY?

« Mais heureusement qu'il y a Riccardo... » Vous vous souvenez certainement de la magnifique chanson de Giorgio Gaber que, à l'occasion de cette édition 2025 du prix Parioli, nos Ghinee peuvent bien sûr reprendre à leur compte en changeant le nom... « Mais heureusement qu'il y a Pompeo... ». C'est ainsi que commence joyeusement notre petit voyage autour du mile qui se déroulera dimanche après-midi. Heureusement, parmi les 14 partants de notre Classique, il y a aussi Pompeo Dream, invité allemand en grande forme. Pourquoi ? Parce que sa présence nous donne une dimension internationale qui pourrait être confirmée par ses prochaines sorties, ce qui serait bénéfique en termes de classement, le véritable problème de nos patterns. C'est-à-dire rester au-dessus de la ligne de flottaison prévue qui, pour le Parioli, groupe trois, est fixée à 105 de rating global. Donc, pour être utile, Pompeo Dream doit se classer parmi les quatre premiers. Ce fils de Muhaarar, entraîné par Bohumil Nedorosteck, aurait déjà dû connaître nos pistes à l'automne. Il était en effet sur le point de descendre à Rome pour le Berardelli, mais les incertitudes concernant sa participation, puis sa course à Milan, l'ont fait changer de cap en direction de Krefeld, toujours dans le groupe trois pour les deux ans. En substance, il a disputé le Berardelli allemand sur 1700 mètres au lieu de 1800. Il l'a remporté, d'où l'importance de sa présence. Depuis cet après-midi-là, Pompeo Dream est de retour, mais s'il accepte un long voyage, nous devons supposer qu'il est déjà en forme. Quelles perspectives nous offre Pompeo
Dream ? Excellentes, du moins pour nous. À Krefeld, il a battu Place Fontenoy qui, à Longchamp, dans le très riche Criterium d'Automne sur le mile, avait suivi Mount Kilimanjaro, maison O'Brien, puis deuxième dans le Criterium International sur le mile, groupe un français. Une ligne qui, en puissance, pourrait nous maintenir à flot, à condition bien sûr que Pompeo sache se montrer à son avantage pendant le reste de l'année. Mais ce n'est pas tout : quatrième à cette occasion, notre Dormello, Lips Vega, a terminé quatrième une fois de plus.
Il doit faire un peu mieux que Ghorkan l'année dernière, qui, après avoir terminé troisième au Parioli, a également terminé troisième dans les Guinées allemandes, puis deuxième dans le groupe trois à Deauville. Pompeo Dream sera défié, quatrième course à 16h05 et deuxième tris, par 13 adversaires. Brisone (écurie de l'avocat Vellucci, entraîné par Stefano Botti, fils d'Earthlight et monté par Marco Ghiani) s'appuie sur sa victoire dans le Daumier, traditionnel tremplin pour faire plus que bien dans le Parioli, un mile sur le même parcours et la même distance que la classique. Le Daumier 2025 offre également au Parioli les noms de Lost President, Monello Sabino et Grand Kodiak, prêts à renverser l'ordre d'arrivée qui signale également Bridge Ashi Khun, qui n'est pas encore au sommet de sa saison mais qui, à deux ans, est l'un des leaders de sa génération en termes de résultats. Le milanais Gardone, autre étape incontournable vers le grand rendez-vous, lance Became Gold (Alma Racing, qui signifie également Max Allegri, Endo Botti, Salvatore Sulas, Holy Roman Emperor) qui, avec un museau évident mais pas court, a eu raison d'Impressive Royal qui se relançait après son malheureux Pisa et qui a un compte à régler avec Became Gold. Pise est en effet l'une des étapes tout aussi incontournables et traditionnelles pour arriver avec des chances au Parioli. Le diplômé de San Rossore, Lao Tsu (propriétaire et entraîneur Stefano Botti, Maikol Arras, Kodiak), sera bien présent. Il est l'un des meilleurs si l'on considère l'ensemble de sa carrière, qui l'a vu suivre Kabir dans le Criterium Pisano en décembre et terminer quatrième dans le Gran Criterium, derrière Bridge Ashi Khun et Monello Sabino, tandis que la victoire revenait à l'invité Lazio. Le deuxième de Pise et le troisième seront également présents. Il s'agit de Kabir (Pink and Black, Endo Botti, Dario Di Tocco, Far Above) qui affronte toujours Lao Tsu et le compte est ouvert, tandis que Zenorione, troisième à Pise, a toujours suivi Kabir et Lao Tsu de près. Conformist a affiné son approche en remportant une victoire conditionnelle à Milan, Kantan Fly et Cleone Jet sont les deux premiers (Grand Kodiak était troisième) de l'Arconte qui a souvent lancé vers le Parioli (ce fut le cas pour Giovane Imperatore et Golden Titus). Nos meilleurs éléments potentiels sont vraiment tous là. Eux aussi
devront donner le meilleur d'eux-mêmes après les courses du reste de la saison. En attendant... Heureusement qu'il y a Pompeo... un rêve pour notre turf.
Regina Elena
Avons-nous notre reine ? Pour l'instant, nous avons quelques princesses très nobles, une en particulier peut-être. Elles dévoileront leur jeu à 17h15, deuxième trio, bien sûr sur le mile de la Regina Elena, le parcours classique de notre turf. Parioli et Elena sont les deux premiers sommets pour les trois ans. Qui peut être la princesse qui aspire au trône de Regina Elena ? La carte nous mène obligatoirement vers Klaynn (écurie Cardaioli, Endo Botti, Dario Di Tocco, Make Believe) qui a de son côté un charme unique et merveilleux : elle a toujours gagné, ce qui n'est pas rien. Son parcours à deux ans a été
véritable crescendo rossinien : débuts, Repubbliche Marinare et Dormello. Une ouverture qui, après un passage flatteur à l'âge adulte, a été confirmée dans l'incontournable Seregno à San Siro, étape indispensable vers le classique. Quand on gagne toujours, on a le droit d'être la favorite, mais on a aussi l'obligation, en cas de résultat favorable, de donner le meilleur de soi-même et de notre forme dans des contextes étrangers ultérieurs, qui pourraient être les Guinées allemandes ou peut-être le plus prestigieux Sandrigham en terre française. Mais doucement, il faut d'abord passer devant toutes les autres devant le
poteau en bois si cher à Federico Tesio, le grand.
Klaynn a toutes les cartes en main pour y parvenir. Elle sera confrontée à dix adversaires, toutes des femelles bien sûr. Attention à l'aventure italienne de Mystery of Love, la fille de Ten Sovereign d'Enrico De Simone, entraînée par Stefano Botti et désormais montée par Maikol Arras, qui n'a encore jamais connu la défaite. Deux sur deux, y compris le Torricola qui se lance vers la Regina Elena. Signe d'une consolidation de sa forme et d'une condition printanière remarquable qui fait suite à ses performances anglaises, trois au total, conclues en janvier par une troisième place prometteuse dans le maiden à Kempton. Bubuz (Chelsea, Endo Botti, Dario Vargiu, Kodi Bear) franchit avec brio le cap de l'âge et fait du mile son domaine, sortant parfaite des deux excellentes épreuves pisane, toujours devant Pozzo di Bugia qui accepte bien sûr le défi pour une revanche. À deux ans, Bubuz a terminé trois fois deuxième dans des courses de niveau Listed, un score remarquable. Dans l'une d'elles, le Criterium Femminile transféré à Milan, c'est Fast Spirit qui l'a emporté et qui, après quelques tentatives d'approche, pourrait bien être le fameux « macchione » de la classique. À signaler également Love Words, Ice Capades et Hekla Colt dans le sillage de Mystery of Love dans le Torricola, la revenante mais estimée Sopran Norma, la encore maiden en pleine ascension Teddy Dream, et la venimeuse Giorgia Forever en grande forme mais appelée à s'étirer sur la distance. Sur les 11 en lice, quatre seront montées par Endo Botti et Cristiana Brivio et deux par Stefano Botti, mais trois, outre Cristiana Brivio, sont entraînées par trois entraîneuses, à savoir Giulia Coccia, Dalila Ducci et Silvia Amendola, ce qui est le signe et le message le plus réjouissant pour une course réservée aux femelles de trois ans à la recherche d'une cote de 101 pour rester dans le groupe trois.
Le reste du programme
Dimanche après-midi sera l'un des plus attendus de tout le printemps. Il ne sera surpassé que par la super journée du derby, prévue le 2 juin. Il y aura huit courses au total. La fête débutera avec la première course à 14h10, qui sera également l'une des deux épreuves réservées aux pur-sang arabes. La deuxième course, à 14h50, sera la course listée, le Signorino ITM, sur 1800 mètres pour les chevaux âgés, en présence du président de la République. Sept chevaux de bonne facture seront en lice : Arrival,
Canticchiando, Frozen Juke, Master, Mordimi, My Eternal Love et Soligo. Tous sont des habitués des courses listées. Véritable demi-finale en vue du Tudini, le prix commémore Carlo Ferrari, immense jockey au talent pur, seul capable de remporter le Merano en obstacle et le Derby sur le plat, entre autres. Sur les 1200 mètres en ligne droite, six chevaux âgés seront en action, parmi lesquels Noble Title, Talentuosa et Chiaroscuro. La journée se terminera par deux Handicap Principali très disputés et certainement spectaculaires : le prix UPG sur 1500 mètres pour les chevaux âgés et le Jebel Ali, choisi comme TQQ, sur la même
distance mais pour les femelles âgées.